Appel du Comité d’Occupation de Strasbourg - retrait de la loi Macron !

Etudiant-e-s, travailleur-euse-s, chômeur-euse-s, et précaires de Strasbourg avons décidé à l’Assemblée Générale interpro du jeudi 9 avril d’occuper jour et nuit le Patio de l’Université de Strasbourg afin d’impulser un mouvement social et de reprendre l’offensive.

. Toute l’après-midi durant jusqu’au soir, l’occupation autogestionnaire a fait preuve d’efficacité et d’enthousiasme. La riposte ne s’est pas fait attendre. La direction a d’abord joué la carte du mépris, refusant de nous parler et réquisitionnant le personnel comme intermédiaire. Face à notre détermination à demeurer sur place et ne céder à aucune invective de la présidence, nous avons posé nos conditions : non, nous n’avons pas de chef, venez en personne assumer de parler en votre nom et face à la force collective en action. Des vigiles d’une société privée extérieure ont suivi, envoyés par la Présidence. Résistant aux ordres des vigiles dictés par la présidence, nous avons maintenu notre ligne : occupation sans compromis, venez ou taisez-vous. Finalement, ils sont venus. Menaces, intimidations, embrouilles, blabla, nous n’avons toujours pas cédé. Vient alors l’épreuve du chantage : on vous « autorise » à rester à condition de vous laisser enfermer, sans accès à l’eau, sans accès aux toilettes, sans lumières, portes verrouillées ; ou bien la police.

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Peu de temps après, vers 21h30, plusieurs cars de police ont cerné le campus, appuyés par nombre de policiers en civil et plusieurs dizaines de BACeux. Un gradé de la police, accompagné d’un RG et d’un autre flic de la BAC, est venu à l’intérieur de l’université nous poser un ultimatum : vous évacuez « de vous-mêmes », ou le carnage.

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Nous appelons tous les lycéen-e-s, étududient-e-s, travailleurs-sse-s, chomeurs-euse-s et precaires à occuper lieux de travail, lycées et universités dans la semaine du 13 au 20 avril 2015 pour le retrait de la loi Macron.

Contre le terrorrisme du patronat qui emploi tous les moyens pour faire taire le mouvement social, seule la solidarité, partout, ici et maintenant changera le rapport de force. Que la peur change de camps.

Le Comité d’Occupation de Strasbourg

L’appel en entier à lire ici

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