Antifascisme : retour sur l’expérience lyonnaise

Rencontre-débat avec une militante antifasciste anarchiste et féministe lyonnaise autour des résistances et stratégies antifascistes menées à Lyon, le samedi 24 mai à 18h30, au CICP (21 Rue Voltaire, Paris). Comprendre, échanger pour mieux les combattre.

Cible de l’extrême droite et des groupes fascistes, ces derniers tentent de faire de Lyon un véritable laboratoire national. En face, la résistance antifasciste mobilise elle, des milliers de personnes sur Lyon. Syndicalistes, féministes, militant-e-s anarchistes, militant-e-s de gauche et d’extrême gauche, tou-te-s prennent une part active à cette contre-offensive populaire.

Quelle résistance mener, quelles stratégies ?
Retour et échange autour de l’expérience lyonnaise.

On assiste, sur fond de crise économique et sociale et d’un racisme d’État décomplexé, au développement du fascisme et de l’extrême droite. Banalisation des idées racistes et sexistes, agressions et violences des groupes fascistes se multiplient.

Une fraction grandissante de la bourgeoisie reconnaît dans le mouvement fasciste le moyen de préserver ses intérêts et de « remettre de l’ordre » dans le désordre fomenté par le capitalisme en France et ailleurs. Tant que son pouvoir n’est pas remis en cause, la bourgeoisie a intérêt à préserver le cadre de la démocratie représentative, car le pouvoir d’influence est la forme de pouvoir la plus efficace et la plus économique.

Parallèlement, la faiblesse actuelle du mouvement ouvrier, matraqué par la répression patronale et étatique, anesthésié par la logique électoraliste, morcelé faute de coordination interprofessionnelle sur une base de classe, a ouvert la voie à l’appropriation par les fascistes d’une partie du mécontentement social.
Ces mêmes fascistes tentent de récupérer la colère populaire pour s’en servir de marchepied dans une stratégie de conquête du pouvoir.

A Lyon, depuis 4 ans, recrudescence des violences fascistes

A Lyon en 2010, des nervis fascistes avaient tenté de s’attaquer à des piquets de grève lors du mouvement contre la réforme des retraites. A Lyon, on peut depuis recenser près de 40 agressions physiques, dont 2 tentatives de meurtre.
Dernièrement, deux jeunes mineurs ont été poignardés par une bande de fascistes à St Jean. C’est dans ce quartier que se trouve "La Traboule", local du groupuscule fasciste "Génération Identitaire".

La présence de nombreux groupes fascistes est marquée par l’implantation de trois locaux, véritable bases d’action qui assure leur développement sur la ville.
Toute manifestation antifasciste dans ce quartier y est désormais interdite par le Préfet, qui de fait renforce la volonté des fascistes de faire de ce quartier une base arrière pour leurs agissements. Quant au maire socialiste de Lyon, son silence honteux sur les exactions de l’extrême-droite dans sa ville n’en fait qu’un triste complice !

Ainsi nous reviendrons sur les stratégies et les expériences menées à Lyon avec une camarade militante anarchiste féministe engagée dans la lutte antifasciste.

De quoi se restaurer sera organisé après le débat.

La camarade sera également présente le lendemain, dimanche 25 mai à 15h, au Centre Social Attiéké, 31 boulevard Marcel Sembat, à St-Denis, métro Porte de Paris, RER D Gare de St-Denis, pour une rencontre et poursuivre le débat.

Nous contacter,
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Et avoir des informations, nos analyses : www.c-g-a.org.

Note

La Coordination des groupes anarchistes participe au CLAF - Campagne libertaire unitaire antifasciste, réunissant la CNT et Alternative libertaire.
Les textes, expressions et analyses de la CLAF sont diffusés sur le site www.c-g-a.org.

Mots-clefs : extrême-droite
Localisation : Paris 11e

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