À Toulouse, tabassé et massacré par la police : « Nous savons qu’il n ‘y a rien à gagner du côté de l’institution judiciaire »

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X. est laissé là, probablement une heure. À de nombreuses reprises, il hurle de douleur, supplie que quelqu’un lui desserre les menottes ne serait-ce que d’un cran. Il reçoit comme réponse des insultes et du mépris.
Il entend par la suite les policiers faire des remarques sur lui en consultant son dossier. X. est engagé dans la CREA (Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) ainsi que dans les luttes contre les violences policières. Reconnu comme tel par les policiers, il reçoit des coups de pieds dans les côtes.

Nous savons à quel point la police sert à écraser toute forme de lutte.
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X. a eu beaucoup de chance malgré tout : il n’a pas été tué, contrairement à tant d’autres hommes généralement plus “bazanés”. Pour les 6 premiers mois de l’année 2012, pas moins de 12 vies avaient été volées par la police, principalement des pauvres, des Noirs et des Arabes. X. n’a pas succombé à une clef d’étranglement comme Hakim Ajimi tué à Grasse en 2008, menotté et écrasé par la BAC. X. n’est pas mort suite aux coups des policiers comme Ali Ziri à Argenteuil. Il n’a pas pris une balle policière dans le dos comme Amine Bentounsi à Meaux, Il n’a pas été mortellement blessé dans un véhicule de police comme Liamine Dieng à Paris, ni tazé, gazé et tabassé comme Mahamadou Marega à Colombes.

À la différence de Yassin Aibeche, Lahoucine Aït Omghar, Zyed Benna, Mohammed Ben Maamar, Wissam El Yamni, Jamal Ghermaoui, El Mahjoub Gmili, Nabil Mabtoul, Youcef Mahdi, Sofiane Mostefaoui, Lakhamy Samoura, Tina Sebaa, Moushin Sehhouli, Abou Bakari Tandia, Bouna Traoré et tant d’autres X. est en vie et se remet progressivement de ses blessures.
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À lire sur le site de la CREA (Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion)

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