27, 28 janvier : Rohani ne sera pas le bienvenu à Paris

27 et 28 janvier 2016, À l’occasion de la visite d’Hassan Rohani en France, une campagne de protestations est lancée contre les 37 ans de crimes perpétrés par la« République Islamique d’Iran ».

Nous avions relayé la campagne de protestations qui fut organisée à l’occasion de la venue de Rohani en novembre. Sa visite avait été annulée suite aux attentat du Bataclan et la mise en place de l’État d’urgence. Mais Visiblement Rohani a des affaires à faire avec la France, à moins que cela ne soit l’inverse. Le voilà de retour…

La diplomatie du tiroir caisse pratiquée par la France ne s’embarrasse guère des droits humains, on le sait. Pour quelques rafales d’euros, on est prêt à fermer les yeux sur la hache, la corde et le fouet si bien maniés par nos « partenaires ». Ces « choses là » nous affirment-ils, sont certes évoquées entre deux portes, mais ne peuvent être l’alpha et l’oméga de notre politique, sans que cela ne soit « contraire à nos intérêts ». « Et s’il fallait chaque fois »…. nous disait un premier ministre il y a peu, « nous n’aurions de relations avec personne ». Remarquons, pour dire nous aussi « chaque fois… » qu’il s’agit dans la bouche des dirigeants politiques, non de relations entre Peuples, mais bien de relations d’intérêts, clairement définies comme telles, et fortement fléchées visites d’entreprises, contrats, et très souvent d’armement. La francophonie en rafale quoi ! Comme le marché de l’arme automatique est depuis longtemps russophone…

Un comité d’accueil « indépendant » se prépare à Paris pour recevoir comme il se doit Rohani et dénoncer cette diplomatie du portefeuille qui privilégie le soutien aux « régimes forts » partout, et surtout au Moyen Orient. On peut ajouter Erdogan à la liste.

Son but n’est pas de mettre l’Iran au pilori, mais de dénoncer le régime des Mollahs et son cortège de répression et d’horreurs, la condition dégradante des femmes, et la terreur contre tout opposant/ Le Peuple iranien a à plusieurs reprises montré qu’il ne soutenait pas majoritairement ce régime. La levée des sanctions internationales récente ne doit pas seulement profiter à une élite financière de ce Pays et au renforcement international de ses dirigeants despotes, mais au retour de libertés fondamentales.

Pour exemple, on peut citer les paroles du président de la Commissions des Affaires Etrangères du Sénat français, à l’issue de l’audition ce matin de l’ambassadeur d’Iran, préalable à la visite officielle : « Nous avons abordé des sujets qui fâchent… « La façon dont le marché pétrolier sera à nouveau partagé entre l’Iran et le Golfe »… La répartition « équitable » des « contrats liés à l’aide internationale »… Bref, que des sujets qui fâchent. Ils n’ont paraît-il pas « compétence » pour parler d’autres choses !

Ce n’est visiblement pas sur le thème d’une nouvelle politique sur les droits humains qu’est placée cette visite officielle.

Hassan Rouhani, le président de la « République Islamique », est invité par les autorités françaises pour effectuer une visite d’État en France. Le but de son voyage est de normaliser les relations politiques et commerciales avec la France et le reste de l’Europe. Il entend ainsi se forger une légitimité, malgré la violation permanente et systématique des droits de l’Homme, la participation du régime à des actes terroristes, la complicité avec les despotes de la région ainsi que comme source de complots dans le monde.

Les organisations, associations et militants de l’opposition iranienne à l’étranger, organisent une campagne de protestation pour dénoncer le terrible bilan du régime islamique, la répression féroce contre les dissidents et les militants syndicalistes, et la violation des droits de toutes les couches sociales. Ce régime a, pendant ces 37 années, commis des atrocités envers les différentes couches d’opprimés : les femmes, les salariés, les intellectuels, les artistes, les enseignants, les écrivains, les journalistes, les étudiants, quelque soient leurs origines nationales, ethniques et religieuses ou leurs opinions.

A cette occasion, nous appelons toutes les personnes éprises de liberté et luttant pour :

La liberté, la démocratie ; L’égalité et la justice sociale ; L’égalité des droits entre les femmes et les hommes ; La séparation de la religion et de l’État (laïcité et sécularisme) ; Le respect des droits des travailleurs, et notamment ceux de faire grève et de former des syndicats indépendants du pouvoir ; Le respect des droits de toute la population selon le droit international ; L’abolition de la peine de mort, l’arrêt immédiat de la torture et tout agissement répressif contre les militants au niveau politique, national et culturel ; La liberté civique et politique inscrite dans la Charte universelle de droits de l’Homme. Dont l’autodétermination des peuples.

A se joindre à nous pour manifester leur solidarité avec la lutte du peuple iranien dans toute sa diversité.

Nous invitons toutes les femmes et hommes épris de liberté à participer à cette campagne :

Rassemblements

-*mercredi 27 janvier
15h – 18h | Place de la République | Paris
-*jeudi 28 janvier
15h – 18h | Esplanade des Invalides | Paris 7e

Comité d’organisation de la campagne contre 37 ans de répression en Iran Paris

Note

Publié sur Kedistan.

Mots-clefs : Moyen-Orient | Asie | Iran
Localisation : Paris

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