Debord est un héritier de Lukàcs, et sa critique d’un capitalisme spectaculaire, c’est-à-dire totalitaire, ne fait que développer une certaine logique que Lukàcs avait déjà appréhendée en 1923, lorsqu’il décrivit et critiqua la « réification ».
Partir de Lukàcs pour analyser les phénomènes réels et spectaculaires, dans un esprit marxien et debordien, relatifs à la crise récente du capitalisme mondial, me paraît donc approprié.
Lukàcs, donc, dans son chapitre d’Histoire et conscience de classe consacré à la réification et à la conscience du prolétariat, souligne que le problème méthodologique de l’économie consiste en la dissolution des formes fétichistes et réifiées en processus qui se déroulent entre hommes et s’objectivent en relations interhumaines concrètes, c’est-à-dire en la déduction des formes fétichistes à partir des formes humaines et primaires de relation.
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